Ne cherchez plus longtemps, les vétérans du post-rock ce sont bien Tortoise, n’en déplaise à Slint, Explosions In The Sky et autres Mogwai. Depuis maintenant 25 ans, le quintet de Chicago remet au goût du jour et sans faiblir le post-rock en ajoutant des éléments électroniques, jazz, prog, dub… Enfin tout ce que vous voulez ! Après 7 ans de silence radio, ils reviennent avec un septième album The Catastrophist dont le titre est inspiré d’une commande par la mairie de Chicago.
Le premier titre éponyme nous embarque dans un voyage intriguant mais non dépourvu de mystères. Et comme à son habitude, Tortoise part à l’aventure en expérimentant et explorant différentes possibilités à travers ses textures sonores, ses synthés dominants et ses dynamiques qui ne faillissent jamais. Ainsi des titres comme « Shake Hands With Danger » avec sa lourde rythmique et ses guitares urgentes ou encore « At Odds With Logic » qui clôt l’opus, le groupe capte notre attention avec ses crescendos et ses contre-temps inattendus.
Sinon pour le reste, ils s’habituent à nous offrir des monuments d’électro-funk synthétique complètement hypnotique avec « Gesecap » avec sa symphonie de synthés qui rentre dans la tête afin de ne plus en sortir ainsi que le très groovy « Hot Coffee » ou lorgner à nouveau vers les rythmiques jazz sur « Tesseract ». Mais ils ont surtout la bonne idée d’inviter Todd Rittman du groupe US Maple sur la reprise complètement inouïe de David Essex qu’est « Rock On » ou encore Georgia Hubley, batteuse de Yo La Tengo, au chant sur la ballade envoûtante et sensuelle « Yonder Blue ».
Bref, rien de nouveau sous le soleil, Tortoise fait ce qu’il sait faire de mieux : du Tortoise tout simplement. The Catastrophist est sans conteste différent de ses prédécesseurs car, même si ce n’est pas le chef-d’oeuvre annoncé, il affiche une sincérité à travers ces nouvelles compositions. On aurait espéré plus d’audace pour cet album cependant.
Note: 7.5/10