C’est vraiment pas nécessaire de retracer le parcours de Richard Ashcroft. Le légendaire frontman de The Verve qui a été une des icones de la scène britpop des années 1990-2000 est un peu le gars qu’on aime détester (mais pas autant que les frères Gallagher). Après nous avoir étonné avec l’album United Nations of Sound en 2010 sous le pseudonyme RPA & The United Nations Of Sound, il revient enfin avec un cinquième opus solo These People. Le bad-boy du britpop est-il de retour là où on l’attendait après six années de disparition ?
Je ne vous cache pas le fait que j’ai pas du tout aimé le premier titre « Out Of My Body ». J’ai vraiment cru qu’il allait partir dans une direction 100% mainstream avec ses sonorités électro de mauvais goût. J’avais peur d’être déçu de la suite si ça allait être comme ça mais pourtant, c’est l’un des seuls faux pas du disque car le titre suivant « This Is How It Feels » est bien mieux car on retrouve vraiment le Richard Ashcroft de la période Urban Hymns. Cette tendance se confirmera par cette belle brochette de ballades savoureuses à la suite que sont « They Don’t Own Me », le titre éponyme ainsi que « Ain’t The Future So Bright » aux cordes omniprésentes.
Si on gommait des tentatives mainstream comme « Hold On », on obtient un These People plutôt sympathique avec un Richard au top de sa forme vocalement parlant. La production de son meilleur ami Chris Potter et les arrangements de son éternel collaborateur Wil Malone y sont pour quelque chose encore une fois. Allant du titre groovy sur le sympathique « Everybody Needs Somebody To Hurt » où le riff de guitare wah wah vient se mêler à la rythmique électro et aux nappes synthétiques aériennes aux ballades nostalgiques mais qui ont un air de déjà entendu comme « Picture Of You » et « Black Lines », le Britannique fait à nouveau un tour de passe passe.
Six ans qu’on attendait son retour et ça fait bien évidemment plaisir. These People montre un Richard Ashcroft serein et égal à lui-même capable d’écrire des chansons correctes et mélodiques. Mais le seul hic, c’est que si il serait sorti dans les années 1990 ou 2000, il aurait rencontré un succès plus important. Les temps changent, comme on dit malheureusement et cette ère est tristement révolue.
Note: 6/10