FEWS – Means

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La nouvelle sensation post-punk de cette année nous vient un peu de partout et il s’agit de FEWS. C’est un quatuor suédois/américain/britannique qui sort de nulle part mais qui possède le post-punk dans les veines. Découvert par hasard par le légendaire Dan Carey, il les présente au label PIAS qui leur supplie de les signer sur le champ, totalement séduit par leur talent. C’est en ces beaux jours que le quatuor nous présente son premier album Means qui permet d’introduire parfaitement leur univers.

Dès le premier titre instrumental racé « I.D. » convoquant l’esprit d’Interpol, la machine est lancée. FEWS parvient à faire une synthèse de ses influences de manière habile. On sent qu’ils ont beaucoup écouté du rock indé purement américain comme sur l’entêtant « The Zoo » mais aussi sur l’excellente triptyque avec « Drinking Games » résolument mélodique, les explosifs « The Queen » et « 10 Things ». Ou l’art de tout envoyer valser en trois minutes chrono sans compter les petits intermèdes instrumentaux placés en fin de morceau.

Si vous voulez jouer au jeu des influences, vous décèlerez des petits clins d’œil à DIIV période Oshin, Foals, Editors et même Sun Club à travers Means. Il suffit des arpèges de guitare entêtants et ses reverbs marquantes, une ligne de basse méthodique, une rythmique tendue et une voix hypnotique pour avoir la chair de poule à chaque morceau. D’ailleurs, on en possède 100 comme sur « 100 Goosebumps » aussi bien enivrant que frénétique. Passé la seule ballade enivrante de l’opus qu’est « Keep On Telling Myself », FEWS nous balance deux nouveaux titres implacables en pleine face que sont « If Things Go On Like This » et l’ode « Zlatan » (vous ai-je dit que le groupe comporte un membre suédois ? Coïncidence ?) avant la véritable pièce de résistance qu’est le structuré « Ill ». Pendant huit minutes, le quatuor nous entraîne dans une danse macabre, noire et tendue tout en ravivant la flamme Joy Division avant une seconde partie instrumentale en crescendo avec ses riffs shoegaze bien prenants. Une sacrée conclusion en apothéose pour un premier album, en tout cas.

En seulement 36 minutes, FEWS nous a dévoilé son savoir-faire à travers ces neuf titres que composent Means. Avec l’apport de Dan Carey à la production, le quatuor met en avant l’efficacité des compositions et l’évidence des mélodies qui fait de chaque chanson un moment d’extase débordant d’énergie et d’imagination.

Note: 7.5/10

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