Comme vous le savez probablement (pas), je reçois des centaines et des centaines de mails promos et d’autres demandes chaque jour et je fais tout mon possible pour répondre à un maximum. Il y a plus d’un mois, noyé dans mes mails, j’ai donc reçu un mail promo de la part d’un membre du groupe qui souhaiterait à tout prix que je mette la lumière sur Culottes Courtes. Au début, j’ai esquissé un petit rire à cause du nom du groupe. Mais bon étant de bonne foi, je m’en vais écouter leur EP Mantra qui est… Comment dire…
Ce quatuor lyonnais créé il y a deux ans est un sacré patchwork musical (électro ? pop-rock ? chanson française ?). En vrai, je ne saurais pas décrire parfaitement leur univers tellement il est fantaisiste et trop foufou pour moi. Le premier titre éponyme aurait pu avoir des airs de ballade avec ses notes de piano élégants et ses textes chantés en français avant que déboule les guitares, la batterie et les synthés où on change brutalement d’ambiance pour laisser place à un hymne qui se veut défouloir. Le titre suivant « Palerme » est lui aussi particulier où Nicolas Steib (chant, basse) se met en mode spoken-word (j’aurais cru entendre du Fauve) en décrivant l’ambiance de la ville en la survolant sur une instru trop étrange.
Et de l’étrangeté, il en est encore question avec le redondant « La Montagne » sauvé toutefois par son énergie surhumaine ainsi qu’avec le dernier titre « Janice » très très expérimental avec ses gros synthés qui tâchent, des « Tu fermes ta gueule » samplés en boucle et en boucle. Ces quatre-là sont zinzins car ils sont capables de jouer avec tes sens comme de la pâte à modeler, je t’avertis. Mantra est un sacré EP qui part dans tous les sens mais qui se vaut tout de même pour son dynamisme surnaturel.
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