DM Stith – Pigeonheart

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DM Stith a frappé un grand coup en 2009 avec son premier album Heavy Ghost et a rapidement conquis le monde entier pour son mélange de pop baroque, folk et musique expérimentale. Et suite à cela, le protégé de Sufjan Stevens pour qui il a assuré les premières parties en 2010 a enchaîné diverses collaborations (Son Lux, The Revival Hour, The Earlies…) avant de disparaître gentiment de la circulation jusqu’à cette année où il revient avec un second opus nommé Pigeonheart. Et c’est dire qu’il était attendu celui-là.

Dès les premiers titres « Human Torch » (avec un refrain bien entêtant « How could this day go wrong ? ») et « Sawtooth », on rentre en terrains connus: son falsetto fragile et passionnant noyée sous une production aussi bien élégante qu’inquiétante aux claviers et percussions frénétiques ne nous a pas vraiment manqué au contraire. Après ces défouloirs résonne un moment de plénitude avec le sublime « Summer Madness » où la guitare acoustique et ces quelques notes de clavier viennent compléter le tableau.

Sur ce second album, on découvre un DM Stith plus confident, n’hésitant pas à explorer de nombreux territoires musicaux. Ainsi, le new-yorkais peut passer de l’ombre (l’expérimental et minimaliste « War Machine », le puissant « Rooster » aux sonorités bien distordus) à la lumière (les ritournelles pastorales de « Cormorant » et « Up To The Letters » en tête) en un claquement de doigts, entrecoupés d’interludes hypnotiques (la symphonie vocale de « Murmurations » et l’odyssée de « Nimbus »). Et c’est ce qui fait son atout en vrai, celui de nous emmener très loin avec sa musique, comme l’aventureux « My Impatience » avec sa mélodie extatique et ses chœurs célestes comme principale boussole. Il ne reste plus qu’une conclusion quasi a cappella éponyme pour être touché par la grâce de DM Stith: « Go easy on me », comme il le dit si bien. Quelle conclusion !

Il s’est bien fait attendre et au final, on n’est pas déçu du résultat. Pigeonheart fait partie de ces albums qui se révèle chaque jour un peu plus à chaque écoute car on est hypnotisé et fasciné par la voix fragile certes mais angélique du new-yorkais et ses arrangements toujours au point.

Note: 7.5/10