Glass Animals – How To Be A Human Being

album

Avec le succès de son étonnant premier album ZABA en 2014 contenant les désormais classiques « Black Mambo » et « Gooey », Glass Animals a touché le gros lot. Après une grosse tournée mondiale et une promotion en béton, il est temps pour le quatuor d’Oxford de revenir avec du neuf et de faire table rase du passé avec un second album plus conceptuel du nom de How To Be A Human Being.

Hors de question pour Glass Animals de se répéter. Fini le côté exotique et tropical de ZABA, le groupe a opté pour un son plus urbain pour How To Be A Human Being se voulant être un album-documentaire. Ici, on fait donc connaissance avec onze personnages hauts en couleur croisés sur la route de Dave Bayley et dès lors, ils entament une réflexion sur ce qu’est être un être humain. Cette réflexion est lancée sur les deux premiers titres bien pop et vivifiants que sont « Life Itself » et « Youth ». Il est question de tout et de n’importe quoi sur ce second opus, que ce soit de Flash Gordon ou de binge-watching sur les sonorités 8-Bit du coloré « Season 2 Episode 3 ». Bref, pleins de références de la vie de tous les jours, ça fait pas de mal.

Musicalement, Glass Animals n’ont pas peur de rendre leur musique plus accessible sans tomber dans le putassier (n’est-ce pas Coldplay ?). D’ailleurs, depuis leur formidable reprise de « Love Lockdown » de cet énergumène de Yeezy, ils affichent clairement leurs influences hip-hop et R&B et ça s’entend sur l’excellent « Cane Shuga », l’énorme « Mama’s Gun » (référence au mythique album d’Erykah Badu) sans oublier les entraînants « Pork Soda » et « The Other Side Of Paradise ». Le résultat a beau être surprenant mais sacrément vivifiant et euphorique hormis le folk standard de « Poplar St. » où les guitares reviennent au premier plan et ça, on ne peut qu’acquiescer.

How To Be A Human Being n’est pas seulement qu’un album documentaire prétentieux mais un album poussant la réflexion très loin sur ce qu’est un être humain sans véritablement apporter de réponse concrète. On peut saluer Glass Animals pour être allé au bout de sa démarche et le résultat est tout simplement un bon rafraîchissement de cette fin d’été et est prêt à squatter nos platines pendant de nombreux mois encore.

Note: 9/10