Le duo de mamzelles Deap Vally formé en 2011 a connu le succès avec un premier album Sistrionix en 2013. Suite à cela, Lindsey Troy (chant, guitare) et Julie Edwards (chant, batterie) a fait les premières parties de pas mal de groupes et artistes comme Peaches, Black Rebel Motorcycle Club, The Vaccines et… Muse entre autres. Trois ans plus tard, elles rechargent leur énergie et reviennent gonflées à bloc avec le sequel tant attendu de Sistrionix: Femejism.
Co-produit par Nick Zinner (Yeah Yeah Yeahs), les deux californiennes continuent sur la lancée de Sistrionix, à savoir un garage-rock bluesy bien énervé mais dégageant énormément de sensualité avec des titres bien enflammés comme « Royal Jelly », « Julian » et « Little Baby Beauty Queen ». Les riffs de guitare sont bien heavy et toujours aussi fuzzy, la batterie tape plus forte et les harmonies vocales sont d’enfer et c’est justement ce qu’on attendait de leur part. Ces trois éléments réunis font un sacré malheur avec les brûlots stoner de « Smile More » et de « Bubble Baby » qui me font énormément penser à du Queens Of The Stone Age de la bonne période.
Il est important de constater l’évolution entre le premier opus et celui-ci car Deap Vally s’affirme de plus en plus et nous entraîne dans un voyage sulfureux où aucun répit n’est permis. Hormis les sonorités new wave sur « Gonnawanna » ou la ballade bluesy « Critic » avec une première partie lo-fi et une seconde plus propre, le duo tape dans le dur tout au long de ce Femejism avec « Post Funk », « Two Seat Bike » et autres « Teenage Queen ». La fin de l’opus nous dit qu’il faut à tout prix miser sur elle car avec les montagnes russes musicales de « Turn It Off » et « Heart Is An Animal », le tandem Troy/Edwards nous a mis KO en moins de deux.
Avec Femejism, Deap Vally a réussi à se débarrasser de l’étiquette de duo basique guitare/batterie qui fait du blues-rock bien crasseux, à l’instar de The White Stripes et autres The Black Keys. Elles arrivent à se démarquer de la concurrence en ajoutant plus de vices et de caractères à leur musique, et c’est un sacré voyage musical qui nous attend malgré son côté trop homogène.
Note: 8/10