Qui pouvait prédire un succès pour NOTS ? Pas elles en tout cas, c’est certain et pourtant ce fut arrivé pour nos quatre mamzelles du Memphis avec un premier album nommé We Are Nots en 2014. Fort contentes de cette petite reconnaissance inattendue, elles décident de mettre les bouchées doubles avec un second opus nommé Cosmetic. Plutôt deux fois qu’une, comme on le dit chez nous.
Dès le départ, le quatuor féminin tape directement dans le lard avec leur son bien agressif avec des brûlots comme « Blank Reflection », « Cold Line » et autres « New Structures ». Prenez la voix rageuse et urgente de Natalie Hoffman (chant, guitare), un son à mi-chemin entre garage-rock, post-punk et riot grrl, prenez le tout et vous obtenez le son Cosmetic et ça déménage. Prenez donc « No Novelty » et le flippant « Inherently Low »: l’équation parfaite, vous dis-je !
NOTS sait aussi faire monter la tension comme il se doit notamment dans des titres plus longs comme le morceau éponyme où les nappes synthétiques d’Alexandra Eastburn et les distorsions de guitare sont bien inquiétantes et accentuent l’atmosphère oppressante avant l’explosion finale totalement jouissive. Il en est de même pour le final majestueux « Entertain Me » qui vient clore ce Cosmetic sur une note plutôt satisfaisante. En tout cas, je vous dis pas le level de la badassitude de ce disque.
En 9 titres et 34 minutes, NOTS vient déballer son savoir-faire sans fioriture et sans blabla pour accoucher d’une oeuvre concise et homogène, certes pas révolutionnaire mais honnête. Pas besoin de tuto YouTube pour faire du post-punk noisy bien musclé, les demoiselles de Memphis sont là.
Note: 7.5/10