Je pense que tout a été dit au sujet de The Pirouettes depuis plus d’un mois maintenant. Impossible de réécrire l’histoire: Léo et Vicky, le duo chic et choc parisien et vrai couple dans la vraie vie, ont connu un petit succès avec leur premier album L’Importance des autres paru en février 2014. Deux ans plus tard, la hype est de plus en plus forte autour du duo et sans qu’on sache vraiment pourquoi, ils ont réussi à mettre tout le monde d’accord avec Carrément, carrément, leur second opus. Mais à quel prix ?
Ces derniers temps, la mode est de se mettre à l’électro-pop aux sonorités 80’s avec des paroles chantées en français et des textes bien particuliers. C’est là où The Pirouettes excelle le plus d’ailleurs. Et on se surprend à fredonner des morceaux bien entêtants comme « Coup d’éclat » qui ouvre l’album, « L’escalier » ainsi que « Soleil rare ». Et attention, le public est averti car le duo qui chante à l’unisson peut aussi fasciner que dérouter avec des textes aussi bien poétiques que discutables.
Je dois vous avouer que j’ai pas mal grincé des dents à l’écoute de ce Carrément, carrément. Loin d’être un allergique à la pop française, il y a quand même certains titres dont la pilule a eu du mal à passer comme « Signaux » qui, malgré son instru futuriste aux blips électroniques qui fait son effet, pêche pour ses paroles bateaux surtout le refrain (mais on peut comprendre les bonnes intentions du duo pourtant) ou même le très passable « Je nous vois ». Et que dire du pas terrible « Au bord de l’eau » ? Heureusement que The Pirouettes fourmille d’idées sympathiques comme mettre des sonorités trap sur « Amoureux » ou nous envoûter sur l’excellent « Dans le vent d’été », ce qui compense mon avis global sur ce second opus.
Donc oui, The Pirouettes a beaucoup écouté de la variété française des années 80 et on ne peut pas leur reprocher ça. Carrément carrément est un album conçu pour être écouté du début à la fin et malgré quelques moments d’égarement, on peut saluer leur bonne volonté et leur audace quitte à faire grincer les dents plus d’un. Qu’on le veuille ou non, ils le disent si bien sur « Jouer le jeu », ils ont une « putain de carrière devant eux ».
Note: 7/10