Kayla Cohen alias Itasca continue son bonhomme de chemin comme si de rien n’était. Ses deux premiers albums étaient des parfaits concentrés de country-folk qui rentrent dans la tête pendant un bon bout de temps. C’est donc sans surprise que la Californienne récidive avec un troisième album Open To Chance qui est peut-être son plus beau de sa discographie.
Prenez des compositions aériennes et mélodiques, des notes pincées de guitare acoustique, une section rythmique balladante sans oublier l’introduction de la pedal steel et vous obtiendrez un disque assez envoûtant pour s’évader quand l’envie nous prend. On y décèle des influences de Suzanne Vega et de Joni Mitchell sur « Buddy » qui ouvre le bal de façon élégante mais encore le meilleur de la scène de Laurel Canyon des années 1970 sur des sublimes mélopées folk de « No Consequence », « G.B. » ainsi que « Layman’s Banquet ».
La majorité des morceaux est caractérisée par les ballades guitare acoustique/voix angélique de Kayla Cohen quasi-réminiscente de la grande prêtresse Vashti Bunyan mais fait aussi intervenir un piano pour plus de douceur et de mélancolie sur le magnifique « Carousel ». Open To Chance fait parti de ces disques qui se révèle à lui grâce à la plume introspective de la demoiselle mais aussi grâce aux compositions des plus dépouillées pour partager plus d’intimité avec l’auditeur notamment sur les obsédants « Right This Time » ou encore la très belle conclusion qu’est « Bonafide ». Rien que pour ça, ce troisième opus vaut vraiment la peine d’être écouté.
Note: 8.5/10