Extra Medium Pony – Meaninglessness

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Grâce à Consequence of Sound, j’ai pu faire la connaissance d’un groupe indie rock venu tout droit de Cleveland nommé Extra Medium Pony. En vérité, il s’agit du projet du one-man-band Rick Spitalsky et il avait publié un premier album en 2012 intitulé 11868 axé sur sa rupture avec sa petite amie qui l’a profondément rongé (le magazine Rolling Stone l’a d’ailleurs nommé « l’album de rupture de la décennie »). Et bien, avec son second album Meaninglessness paru en septembre dernier, son état d’esprit ne s’est pas arrangé depuis.

Ryan Spitalsky nous raconte sa dépression suite à sa rupture et de voir à quel point ses amis ont déménagé de Cleveland pour un meilleur avenir. Comme beaucoup d’artistes et de groupes indie rock talentueux qui arrivent à briser le silence sur cette maladie tabou, lui en fait partie. Et avec sa plume et ses instruments, il retranscrit tous ses maux et sa solitude extrême sur les morceaux bien enflammés comme « Over Expose », « Personal » et « Letting You Go », à mi-chemin entre indie rock et power-pop.

On a beau penser à Built To Spill et Weezer à l’écoute de Meaninglessness mais Extra Medium Pony amène un petit truc à sa musique. Entre moments de rage libéré sur « Further Along » ainsi que « Skin Deep » et moments de plénitude avec les très Car Seat Headrest « Emerald Green » et « Reindeer Boots » avec la rencontre inattendue du duo guitare/xylophone ou encore la mélancolique « Doing Well », il habille ses textes sombres et fatalistes via une musique vivante et vibrante. Meaninglessness aura l’opportunité pour le one-man-band de faire une thérapie bien efficace pour lui et ses futurs fans qui le suivront.

Note: 8/10