Détendez vous, je ne vous parlerai pas de Classe Mannequin en tant que série française avec Vanessa Demouy mais en tant que groupe indie rock venu de Nantes qui déchire. C’est un quatuor qui mélange math rock, noise-pop et indie rock des années 1990 et cette incroyable fusion vient du fait que les quatre membres viennent des formations nantaises différentes (Tiny Scalp, Moskou, Bantam Lyons, Fairy Tales in Yoghourt), et ça s’entend à merveille sur leur premier album du même nom.
Et dès le premier titre ultra-rythmé « Candy Panda », on sent tout de suite que ça ne rigole pas avec Classe Mannequin. Riffs de guitare catchy, section rythmique bien énergique et lignes de basse pleines d’entrain, voilà ce qui nous attend avec nos Nantais préférés avec la voix prenante de Benoît Guichet en ligne de mire. Et il y en a à gogo, et les morceaux chargés d’énergie comme « Fakir », « Soleil d’Amour » (interprété en anglais) et autres « How Their Ma Was So Deadly Awesome » ne sont pas en reste.
Amener les ingrédients math-rock sur des mélodies pop, c’est là que réussit Classe Mannequin. C’est un peu comme si Battles s’acoquinait avec Ought, par exemple et ça marche très très bien sur les instrumentaux ultra-dynamiques comme « Fajitas/Oh My Lord » et de « Tunnel » montrant que les quatre Nantais sont avant tout de grands musiciens en devenir. Sans artifices et sans fioritures, ce premier album est bourré de contrastes mais qui possède un sacré caractère.
Note: 8/10