Nota bene: Cette chronique a été rédigée en octobre 2016 et n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en janvier 2017.
Cela fait maintenant plus de 10 ans qu’Hannah Peel fait de la musique et jamais on ne se lasse d’elle. Multipliant les groupes (John Foxx and The Maths, The Magnetic North) et sa carrière solo, la native de Craigavon n’est jamais à court d’inspiration. Quelques mois après la sortie du dernier album de The Magnetic North, elle récidive avec un second opus Awake But Always Dreaming, faisant suite à The Broken Wave paru en 2011.
Sur ce nouvel album, Hannah Peel se révèle un peu plus que sur Prospects Of Skelmersdale où elle nous ouvre les portes de son intimité où sa grand-mère a été frappée par la démence où la mémoire peut faire défaut. Ce thème délicat centré autour de la mémoire et de la connexion humaine, on le retrouve sur l’énergique « All That Matters » aux loops électroniques obsédantes. Menée par sa voix angélique, les morceaux qui défilent forment un tout avec les entraînants « Hope Lasts », « Tenderly » et « Don’t Take It Out On Me » remplis de sincérité sans jamais tomber dans le pathos.
Mais très vite, Awake But Always Dreaming commence petit à petit à nous toucher en plein cœur. Impossible de rester de marbre quand on écoute le touchant « Invisible City », l’instrumental inquiétant « Octavia » ou encore la pièce maîtresse qu’est la ballade piano/voix « Conversations » où le chant de la demoiselle est puissante émotionnellement parlant sans oublier l’ambitieux et cinématographique « Foreverest ». Pourtant, il aura fallu de la reprise de Paul Buchanan nommée « Cars In The Garden » chanté aux côtés de Hayden Thorpe de Wild Beasts pour clore cette messe musicale portée sur la démence et des mémoires. Hannah Peel prouve qu’elle sait très bien explorer un thème musical en mettant en avant son savoir-faire émotionnel.
Note: 7.5/10