Nota bene: Cette chronique a été rédigée en octobre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a donc été mise à jour en janvier 2017.
Souvenez-vous de La Fabrique en 2012, le premier album de Maud Lübeck. L’auteure-compositrice-interprète parisienne a écumé les salles et a même fait les premières parties de Dominique A entre autres. Quatre années se sont écoulées et la mamzelle revient en force avec son second opus Toi non plus se voulant plus conceptuel.
Une pochette presque similaire à celle de Meds de Placebo dix ans plus tôt, dix nouvelles compositions hyper courtes mais complètement intenses avec des textes remplis de franchise et poésie, voilà ce qui vous attend dans ce second opus où les sonorités électroniques froides prennent le dessus. Que ce soit pour « La disparition », « Toi non plus » (« Je n’y suis plus, toi non plus ») ou encore « L’Imperméable », on se surprend à suivre avec attention la chronologie d’une rupture, le tout bien détaillé et scénarisé.
Le temps d’un duo avec La Féline sur le solennel « Encore », Maud Lübeck tire son épingle du jeu toute seule comme une grande. Sachant qu’elle a composé et produit ce second disque sans l’aide de personne, on applaudira cet exercice de style que peu ont osé faire. Entre titres sombres et poignants à l’image des troublants « J’oublie », « Tombe » et « La Coupure », il y a quelques rares moments d’euphorie à souligner comme l’exercice de style qui est « Je plus rire ». On est à mille lieues de son premier album La Fabrique qui est ici un défi périlleux qu’a relevé la parisienne avec grand succès. Il ne manque plus qu’une bouleversante conclusion nommée « A la fin » signifiant à la fois la fin définitive d’une relation amoureuse mais aussi la fin de sa mue artistique allant frôler Barbara Carlotti ou ses concurrentes Mansfield.TYA.
Note: 7/10