The Shins – Heartworms

Depuis la parution de leur excellent album Port of Morrow en 2012 qui leur a permis de redorer leur blason, on était sans nouvelles de The Shins depuis. Il faut dire que James Mercer assure la double casquette et enchaîne aventures musicales sur aventures musicales, la dernière étant After The Disco, le second album un brin décevant de Broken Bells (duo qu’il a formé avec Danger Mouse) paru en 2014. Bref, il a fallu attendre mars 2017 pour un énième comeback du groupe d’Albuquerque avec son cinquième opus Heartworms reprenant là où ça s’est arrêté cinq ans plus tôt.

Ici, James Mercer a décidé de prendre les rênes tout seul en choisissant l’auto-production. Et pour cela, il nous envoie des compositions pop psychédéliques plus lumineuses et entraînantes qu’auparavant. On sentait déjà le virage électronique amorcé sur Port of Morrow mais ici, les expérimentations sont le maître-mot de Heartworms avec les optimistes « Name For You » où le sosie de Kevin Spacey (je sais, je sais) combat le sexisme en glorifiant ses filles, « Painting A Hole » faisant penser à du Franz Ferdinand ainsi que les très psychédéliques « Cherry Hearts » et « Fantasy Island » aux claviers bien trippy.

Libre à vous d’apprécier ou non ce nouveau tournant musical de The Shins. Dans tous les cas, James Mercer se fait plaisir avec l’autobiographique « Mildenhall » qui aurait trouvé sa place sur Chutes Too Narrow, « Dead Alive » et « Half A Million », sans oublier le dernier titre plus mélancolique intitulé « The Fear » qui traite des anxiétés du chanteur mais lui permettant d’avancer dans la vie. On peut également compter sur la présence de Richard Swift qui produit le morceau pop par excellence nommé « So Now What » qui a figuré sur la bande originale du film Le Rôle de Ma Vie de Zach Braff. Heartworms sonne comme étant le renouveau musical du groupe qui n’a désormais plus froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’expérimenter et d’envoyer des ondes positives.

Note: 8/10