Clap Your Hands Say Yeah – The Tourist

Beaucoup de groupes indie rock ont connu une période de hype avant de s’écraser tristement en plein vol, et Clap Your Hands Say Yeah en fait partie. Le premier album paru en 2005 est considéré comme un classique indétrônable, un bijou que tout amateur de cette musique se doit de posséder (après The Funeral d’Arcade Fire) mais il sera difficile pour Alec Ounsworth et sa clique de faire mieux car les albums suivants manquent de plus en plus la magie des débuts, Only Run, dernier album en date de 2014 étant la preuve concrète et qui n’a pas fait l’unanimité. Mais tout laisse à penser que The Tourist soit un des meilleurs disques du groupe depuis un bon bout de temps maintenant.

C’est tout seul qu’Alec Ounsworth (avec sa voix qui part dans tous les sens) a décidé de mener la barque, vu que tous les autres membres ont décidé de quitter le navire. Ceci permettra au natif de Philadelphie de montrer ses prouesses de multi-instrumentiste à travers ce nouvel album qui s’ouvre avec le folk somptueux de « The Pilot » mettant la barre très très haute. Et très vite, les hostilités peuvent débuter avec le groove entêtant de « A Chance To Cure » et de « Down (Is Where I Want To Be) comprenant un crescendo rock’n’roll des plus dantesques.

Ça fait plaisir d’entendre Clap Your Hands Say Yeah se prendre une bonne cure de jouvence. La spontanéité des débuts fait des éclats de temps à autre, que ce soit sur la valse futuriste de « Unfolding Above Celibate Moon (Los Angeles Nursery Rhyme) » avec son solo d’harmonica psychédélique, sur « Better Off » et sur « The Vanity of Trying » avec son final frissonnant entre autres. Alec Ounsworth s’en sort plutôt bien et nous livre l’album le plus consistant et le plus passionnant du groupe depuis un bon bout de temps et la conclusion enchanteresse de « Visiting Hours » en est la preuve concrète. The Tourist est un opus agréable qui est capable de réconcilier aussi bien les anciens et les nouveaux fans.

Note: 8/10