Methyl Ethel – Everything Is Forgotten

On avait fait connaissance avec la dream-pop psychédélique de Methyl Ethel avec son premier album pour le moins attachant du nom de Oh Inhuman Spectacle (chroniqué ici). Le trio originaire de Perth et formé par Jake Webb a acquiert de la notoriété et enchaîne directement avec un nouvel album nommé Everything Is Forgotten produit par l’incontournable James Ford (Arctic Monkeys, Foals…).

On reprend les mêmes et on recommence pour ce second volet, mais à une différence près. Le son est plus musclé et plus entraînant que son grand frère, à l’image des titres rythmés comme « Drink Wine » et « Ubu » avec sa basse qui ronfle. Laissant les guitares en arrière-plan au profit des synthés excepté sur l’entêtant « No. 28 », Jake Webb et ses compères continuent dans leur lancée et nous offrent quelques moments de grâce comme « L’Heure des Sorcières » (on dirait qu’ils aiment trop titrer leurs morceaux en français), « Groundswell » et le totalement dansant « Hyakki Yako » s’enchaînant sans temps mort.

Il suffit d’une petite ballade acoustique rêveuse du nom de « Act Contrition » avec son sample tiré d’un film français (cependant, j’arrive pas à retrouver la référence mais toujours est-il qu’ils font une véritable fixation sur la France) pour que la magie des débuts opère de nouveau. Les trois derniers morceaux de l’opus – « Summer Moon », « Weeds Through The Rind » et « Schlager » qui fait revenir la guitare au premier plan – montrent que Methyl Ethel établit un lien entre le passé et le futur tout en se démarquant de ses influences premières. Nul doute que leur troisième opus sera véritablement l’album de la confirmation vu que Everything Is Forgotten montre le trio australien sous un nouveau jour.

Note: 8/10