Nota bene: Cette chronique a été rédigée en septembre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en mars 2017.
Détrompez-vous, Joseph n’est ni le fils de Jacob ici mais tout simplement un trio de sœurs Closner (Allison, Natalie et Meegan) qui avait publié à son actif un premier album auto-produit intitulé Native Dreamer Kin en 2014. Très vite, les mamzelles du Portland sont repérées par le label ATO Records qui les signe sur le champ et publie un second opus intitulé I’m Alone, No You’re Not.
On meurt d’envie de les comparer à The Staves tout simplement parce qu’elles sont trois sœurs qui font de l’indie folk réchauffant les cœurs de chacun grâce à leurs puissantes harmonies vocales mais la comparaison s’arrête là. On comprend de suite que les morceaux viennent tout droit du cœur comme l’introduction séduisante de « Canyon » et les plus pop « Blood & Tears » et le dansant « SOS (Overboard) » avec en plus la production de Mike Mogis (Bright Eyes, She & Him et, hasard ou coïncidence, First Aid Kit, un duo de sœurs suédoises) qui les met parfaitement en valeur. Les sœurs Closner sont dans leur élément et n’hésitent pas à nous faire chavirer à l’occasion.
I’m Alone, No You’re Not fonctionne comme un jukebox musical où Joseph ira arpenter de nombreuses cultures musicales allant de la country-folk à la pop d’aujourd’hui en passant par des moments célestes chargés d’émotion comme « Planets », « I Don’t Mind » et « More Alive Than Dead » contrastant aux plus puissantes comme le percutant « White Flag ». Les Américaines nous embarquant dans un univers cinématographique et religieux où les arrangements ne sont jamais de trop comme sur « Whirlwind », « Honest » (où le titre de l’album est référencé sur le refrain) ainsi que sur la conclusion « Sweet Dreams ». Qu’elles se rassurent, elles ne sont pas seules dans ce game de plus en plus concentré.
Note: 7.5/10