Il y a plus de dix ans paraissait Robbers & Cowards, le premier album de Cold War Kids qui fut un de mes albums de chevet à l’époque. Une chose était sure, c’est qu’on allait apprécier leur musique passionnante avec la folle voix de Nathan Willett par la suite. Mais petit à petit, la magie s’estompait sur leurs albums suivants avec une lueur d’espoir pour l’album Dear Miss Lonelyhearts en 2013. Trois ans après leur oubliable album Hold My Home, vont-ils enfin retrouver le potentiel des débuts avec L.A. Divine ?
En rendant hommage à leur ville natale, Los Angeles, Cold War Kids continue de s’éloigner de leur son bluesy pour aller se rapprocher du pop-rock très (trop ?) radio-friendly pour le meilleur. Ou pour le pire. Et c’est vérifiable pour le premier morceau bien énergique nommé « Love Is Mystical » avec son piano et le chant toujours aussi foufou de Nathan Willett ou encore d’autres trouvailles FM comme « Can We Hang On ? » et « So Tied Up » conviant Brishon Briggs, une jeune musicienne britannique exilée à Los Angeles. Parfois, on assiste à une mauvaise imitation d’Imagine Dragons (un groupe que je ne porte pas du tout dans mon cœur) sur la soupe insipide de « Restless », et c’est à se demander si c’est vraiment du Cold War Kids.
Les goûts et les couleurs ne se discutent peut-être pas mais L.A. Divine ne convainc qu’à moitié. Pourtant, on ne rejette pas la faute sur le groupe qui reste toujours au-dessus de la mêlée mais disons que la production ne prend pas vraiment. Il n’y a qu’à écouter les accents gospel de « No Reason To Run » ou encore les trop pop « Invincible » et « Part Of The Night » qui sont des exemples criants. Mais tout n’est pas à jeter non plus, vu que l’on retrouve des morceaux un peu plus classiques comme « Ordinary Idols » et le bluesy « Luck Down » qui retrouvent quelque peu la gnaque d’antan, aux côtés des interludes comme « L.A. River » comprenant que la voix et une guitare, le spoken-word crititque à Hollywood sur « Wilshire Protest » ainsi que la très courte ballade au piano « Cameras Always On ». Il ne manque plus qu’une jolie ballade « Free To Breathe » en guise de conclusion.
Ceux qui s’attendaient à des titres au même acabit de « Hang Me Up To Dry », « Tuxedo » ou encore « Something Is Not Right With Me » devront passer leur chemin car L.A. Divine ira à nouveau diviser sa fan-base. Et Dieu sait à quel point j’ai un profond respect pour Cold War Kids mais la pilule ne passe vraiment pas pour ce nouvel opus mi-figue mi-raisin malgré tous leurs beaux efforts. Une raison de plus de regretter à nouveau le même groupe californien qui nous a sorti Robbers & Cowards une décennie plus tôt.
Note: 4.5/10