The Big Moon – Love In The 4th Dimension

Cela faisait un bon bout de temps qu’on l’attendait et on n’est pas déçus. Pourtant, on avait le pressentiment que The Big Moon allait frapper fort lorsqu’elles allaient sortir un premier album dans un futur proche, quand on connaît le talent incommensurable des quatre demoiselles avec sa poignée de singles et d’EPs remarquables. Encore une fois, j’ai vu juste car les Londoniennes sont prêtes à conquérir la scène indie britannique avec leur excellent premier album Love In The 4th Dimension.

Autant vous dire que les quatre mamzelles tapent dans le tas dès le début avec « Sucker » sous une version ré-enregistrée et beaucoup plus puissante qu’auparavant qui fait ressortir l’énergie punk à la Libertines. On appréciera l’humour pétillant du quatuor qui viendra flirter avec l’énergie surnaturelle digne de Fat White Family, Wolf Alice et autres Palma Violets sur des morceaux flamboyants mais mélodiques telles que les riffs de guitare bien cradingues de « Pull The Other One », « Bonfire » ainsi que les punchy « Silent Movie Susie » et « Happy New Year » mêlées à la voix de Juliette Jackson qui fait des ravages.

Sur cet opus, le thème principal réside autour de « l’amour et les gueules de bois, les robots et la quatrième dimension » et la chanteuse l’exploite avec humour et tendresse. Elle arrive à briller sur des compositions plus pop comme « Formidable » redoutable avec son crescendo et se montrer plus grave sur « The Road » où elle s’interroge sur la nature humaine qui change constamment. On notera également les monuments riches en tension comme « Zeds » ainsi que le printanier « The End » montrant de grandes musiciennes qui sont capables du meilleur.

Vous en voulez plus ? Pas de souci, The Big Moon nous balance quatre morceaux supplémentaires dont l’inquiétant « Hold This » avec une basse démoniaque mais qui s’avère grandiose, la pop song de bonne qualité qu’est « The Undead » qui contraste avec le punk agressif de « Eureka Moment ». On ira se cajoler ainsi sur la véritable conclusion somptueuse jouée à l’orgue nommée « Something Beautiful » qui inaugure beaucoup de choses intéressantes. Avec Love In The 4th Dimension, le quatuor londonien continue son sans-faute et exploite son succès de « faire du buzz avec une musique puissante sans signer sur un label ». Un premier disque à consommer sans modération.

Note: 8.5/10