Personne n’était préparé au choc Happyness avec leur excellent premier album Weird Little Birthday en 2014 et du petit succès qu’il a engendré. Le trio indie rock venu de Londres a tout misé sur un son grunge bien agressif qui leur a valu une petite renommée. Trois ans plus tard, ils décident de lever le pied sur un second opus plus assagi du nom de Write In.
Ici, Happyness lorgne du côté de la jangle-pop, la pop britannique des années 1970 mais aussi vers le rock slacker US des années 1990 sur ce second opus résolument mélodique. Les guitares se sont incroyablement adoucies comme sur la somptueuse introduction très dream-pop de « Falling Down » et sur les romantiques « The Reel Starts Again (Man As Ostrich) » et « Through Windows » quasi-Velvet Underground dans l’âme où un piano vient se greffer. Le trio montre son nouveau visage et ça fait également plaisir à entendre.
Mais ils n’ont pas oublié leur son d’antan pour autant, la preuve avec les riffs fuzzy et noisy de « Anytime », « Bigger Glass Less Full » et la plus nuancée « Anna, Lisa Calls » qui exciteront les amoureux de Weird Little Birthday. La plupart du temps, Happyness préfère miser sur un son plus accessible à travers des longues épopées musicales telles que « Uptrend / Style Raids » et « Victor Lazarro’s Heart » ainsi que les acoustiques « The C Is A B A G » et « Tunnel Vision On Your Part » et ça leur rend plutôt bien.
Avec Write In, Happyness touche la grâce avec ses compositions harmonieuses et légères. Même si le résultat final s’avère un peu trop linéaire par moments, cela permet de montrer une autre facette du trio plus sensible dans son art qu’à l’accoutumée. Ce second opus inaugure du bon pour la suite et on attend avec impatience.
Note: 8/10