Il y a deux ans, White Reaper a fait parler de lui avec son premier album White Reaper Does It Again qui était un sacré condensé de garage psychédélique bien vintage. Le quatuor originaire du Kentucky a de l’ambition à revendre et s’est senti tellement pisser qu’ils ont nommé leur second opus The World’s Best American Band. Sérieusement ?
Pour pouvoir se surnommer le meilleur groupe américain (et ils le pensent), il suffit de livrer un matériel bien solide. Est-ce le cas sur ce second opus ? C’est ce que nous allons voir. Autant dire que ça commence fort avec son introduction du même nom digne d’une ambiance de stade qui s’apprête à un concert de hard-rock sans oublier les hymnes arena-rock bien énergiques comme « Judy French », « Little Silver Cross » avec ses synthés bien eighties ou encore « The Stack ».
White Reaper éparpille quelques influences par ci par là, à savoir The Who, The Replacements, Bruce Springsteen ou encore du The Strokes sur l’excellent « Eagle Beach ». Ce second opus ira réconcilier les éternels amoureux du hard rock à l’ancienne sur « Party Next Door » ou le plus cliché « Tell Me » ainsi que du glam rock avec le plutôt réussi « Another Day » que n’aurait renié les regrettés New York Dolls. Mais avec toutes ses influences et ses clichés qui s’en suivent risquent de porter préjudice à la crédibilité du quatuor, d’autant plus que l’on regrette quelque peu le son sale et rugueux qui a fait le succès de leur premier opus. Alors White Reaper, coup de génie ou mégalomanie assumée ?
Note: 5/10