Avec leur album Joy, Departed en 2015, Sorority Noise est devenu une nouvelle référence en matière de pop-punk/emo à l’américaine. Le quatuor de Connecticut reprend le flambeau des groupes américains qui ont popularisé cette tendance (que j’apprécie à petites doses) comme Jimmy Eat World, Dashboard Confessionnal et autres Taking Back Sunday aux côtés d’autres actes emo revival comme Joyce Manor, The World Is A Beautiful Place & I’m No Longer Afraid To Die ou encore Into It. Over It. Et voilà qu’ils remettent une couche avec leur troisième album You’re Not As _____ As You Think.
Comme tous les autres groupes emo qui se respectent, Sorority Noise impressionne pour ses mélodies accrocheuses et émouvantes à l’image de « No Halo », « A Better Sun » ou encore « A Portrait Of » où Cameron Boucher nous impressionne avec ses textes déchirants (« I’m not trying to say it’s easy, but I’m trying to say it’s fine », chante-t-il sur le morceau en question). Et il y a une raison à cela: après la sortie de leur album Joy, Departed, l’entourage du chanteur s’est réduit progressivement en raison de ses amis proches qui se sont suicidés pour des raisons diverses. Il en résulte un disque centré autour de la solitude, l’anxiété et la dépression et Cameron Boucher n’hésite pas à dévoiler quelques messages plus spirituels à ce sujet avec « First Letter From St. Jean » et « Second Letter From St. Julien ».
Avec l’aide de Mike Sapone (Brand New, Taking Back Sunday, Cymbals Eat Guitars…), le quatuor continue de tout balancer avec des morceaux électriques et frénétiques tels que « Disappeared », « Car » ou encore la colossale « Leave The Fan On ». Fort heureusement, tout s’assagit avec la ballade acoustique de conclusion nommée « New Room » et Sorority Noise nous montre une facette plus sombre avec ce nouvel album sérieux mais permettant d’être un antidote pour n’importe quelle personne étant confronté à ce genre de situations.
Note: 8/10