Kalbells – Ten Flowers

Voici une autre découverte made in Brooklyn. Enfin, pas tout à fait découverte car Kalmia Traver alias Kalbells fait partie du groupe art-pop Rubblebucket pendant une décennie avant d’écrire sa propre musique après avoir survécu à un cancer. L’artiste complète (elle est également artiste visuelle à ses heures perdues) nous présente son premier opus intitulé Ten Flowers sacrément intrigant.

Comme on peut s’y attendre, Kalbells s’éloigne de l’art-pop extatique de son groupe pour aller flirter vers un univers plus synthétique et plus surréaliste avec des titres bien étranges mais plutôt réussis à l’image de l’ouverture de « Wonder » rappelant quelque peu tUnE-yArDs et « Alonetime ». Capable de convoquer le spectre de Wes Anderson sur la perle de l’album qu’est « Why?!steria » aux ambiances de cirque, la new-yorkaise sait comment nous hypnotiser et c’est avec des petits monuments bien étranges que sont le très sombre « Craving Art Droplets », « 1 2 3 4 5 6 » ou encore la prenante « Bodyriders ».

Et c’est pourtant vers la fin de l’album que Kalbells montre son côté plus humain et plus vulnérable avec le fantaisiste « These Ripples Won’t Change » où elle se lance dans un storytelling pour le moins éloquent nous rappelant toute la beauté du monde malgré tout ce qui nous entoure mais aussi le final épuré au piano « Warm Without Me » où elle lamente la perte d’un être cher d’une façon très dramatique. Ecouter ce Ten Flowers est une expérience aussi bien étonnante qu’intéressante tant on rentre dans une autre dimension aux côtés de l’artiste de Brooklyn. Tout simplement magique et maléfique à la fois.

Note: 8.5/10

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