The Pains of Being Pure At Heart – The Echo of Pleasure

The Pains of Being Pure at Heart ont frappé un grand coup avec leur troisième album Days of Abandon en 2014. Le groupe d’indie pop new-yorkais était connu pour leur son revival et il excellait plutôt bien dans son domaine. Et quand un groupe est à l’aise dans son style musical, deux choix lui imposent: rester dans la lignée ou changer de bord afin de surprendre son auditeur. Quel sera le sort de leur nouvel opus The Echo of Pleasure ?

Avec l’aide d’Andy Savours (The Kills, My Bloody Valentine…) à la production, The Pains of Being Pure At Heart a décidé d’effectuer un virage stylistique quitte à choquer davantage de monde. Kip Berman est devenu papa et forcément, ça change beaucoup de perspectives. Même si ça n’est pas choquant aux premiers abords avec des titres bien poppy à l’image de « My Only » et « The Garret », on commence à grincer des dents sur le très puéril et trop facile « When I Dance With You ». En écoutant ce titre, j’ai eu l’image de Steve Carrell qui grimace dans The Office.

Autant ce virage musical peut être réalisé sous de bonnes intentions mais autant ce quatrième opus sent trop la mièvrerie à plein nez. Et ce ne sont pas des morceaux comme le trop prévisible « Falling Apart So Slow » ou le trop niais « The Cure For Death » que l’on retiendra malheureusement, mais peut-être quelques bons moments (trop rares) avec « So True » qui convie Jen Goma du groupe A Sunny Day In Glasgow à la voix. Au final, on tombe un peu des nues sur l’interprétation ultra-surjoué que ça en perd en naturel de Kip Berman sur la conclusion nommée « Stay ».

A la fin de l’opus, une seule question me brûle les lèvres: pourquoi ? Comment passer de trois excellents disques sentant bon le revival à cette immense déception ? Une fois de plus, le virage amorcé par The Pains of Being Pure At Heart est salué mais trop de mièvreries et à trop vouloir jouer les âmes pures, ça devient pas rigolo. Mais alors pas du tout.

Note: 5/10