L’année dernière, on avait dit adieu à Sioux Falls pour accueillir Strange Ranger. Pour faire court, le trio indie rock de Portland a préféré changer de nom et a présenté un premier EP pour se familiariser (chroniqué ici). Cette année, ils reviennent sur le label Tiny Engines avec un nouvel opus intitulé Daymoon.
Cet album prolonge l’expérience aérienne et mélancolique de leur EP Sunbeams Through Your Head où Strange Ranger nous prend par les émotions avec des morceaux indie rock tendres à l’image de « Glow », « House Slow » ou encore « Everything Else ». Qu’elle soit urbaine et quelque peu boueuse comme « Seesaw » ou « Everything Is Happening », entêtante sur « Warm » et « The Future » ou plus rythmée sur « Everything All At Once », le trio de Portland sait nous enchanter par leurs contemplations mélodiques.
Avec une flambée de ballades poignantes, Daymoon se révèle à nous au cours d’écoutes répétées, en l’occurrence la parfaite et prenante « Most Perfect Gold Of The Century » et ce malgré les fausses notes chantées par Isaac Eiger qui n’a toujours pas corrigé cette imperfection. Constat flagrant et alarmant sur la ballade de fin nommée « Outerlude From Daymoon » où l’on grimace. Eurk ! Mais qu’importe, ce nouvel album de Strange Ranger se fait parfaitement remarquer par sa vulnérabilité et ses compositions à fleur de peau. Le groupe ne cesse de se réinventer pour notre plus grand plaisir.
Note: 7.5/10