Tiens, un autre supergroupe pour cette année ? Comme si ça nous suffisait pas, voilà donc Lost Horizons. Mais qui se cache derrière ce supergroupe ? Il s’agit tout simplement de Simon Raymonde, éternel bassiste des légendaires Cocteau Twins, ainsi que de Richie Thomas, ex-batteur de Dif Juz, qui sortent un premier album du nom d’Ojalá.
En quinze titres et 1h10 de musique, le tandem navigue entre post-rock, dream-pop, soft-rock des années 1970 et folk en déroulant un casting plus que prestigieux. On retrouve des voix féminines comme Beth Cannons, fidèle collaboratrice de Nordic Giants sur le morceau d’ouverture qu’est « Bones », Karen Peris de the Innocence Mission sur « The Places We’ve Been » mais encore Marissa Nadler à deux reprises sur les ballades cristallines « I Saw The Days Go By » et « Winter’s Approaching » ou la surdouée Gemma Dunleavy sur l’impressionnant « Give Your Heart Away » et le mélancolique « Asphyxia ».
Les voix masculines sont également présentes et tirent leur épingle du jeu sur des morceaux où les guitares flirtent avec les synthés avec finesse. On aperçoit le prestigieux Ghostpoet qui pose sa voix sur « Reckless », Tim Smith de Midlake sur le détendu « She Led Me Away » avec l’intervention bienvenue et divine des cordes sans oublier Cameron Neal de Horse Thief sur « Life Inside A Paradox » (avec en prime Sharon van Etten aux chœurs !) mais aussi les plus inconnus Ed Riman apparaissant sur « Frenzy, Fear » ainsi que sur le trip psychédélique « The Engine » et Phil McDonnell sur « The Tide ». Mais ce qu’on retiendra principalement sur ce Ojalá, ce sont des titres somptueux comme la ballade de fin « Stampede » interprétée par la géniale Hazel Wilde du groupe Lanterns Of The Lake. Ce premier album du superduo est un voyage musical éblouissant totalement abouti et cohérent faisant ressortir les talents de leurs vocalistes qui sont parfaitement prêtés au jeu.
Note: 8/10
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