J. Bernardt – Running Days

Avec toutes mes excuses, je n’ai jamais pu chroniquer le premier album du projet solo de Simon Casier, bassiste du groupe Balthazar, tout simplement d’un agenda hyper chargé que je n’arrive jamais à désemplir. En revanche, vous pouvez retrouver celui du premier album de Maarten Devoldere alias Warhaus ici. La troisième personne du désormais célèbre groupe belge qui se lance en solo est bien évidemment Jinte Deprez, le co-fondateur, chanteur et guitariste. Ici, il officie sous le pseudonyme J. Bernardt et présente son premier album Running Days avec un changement musical plus que radical.

Contrairement à ses comparses, J. Bernardt s’éloigne quelque peu de l’univers musical de son groupe pour aller flirter du côté de l’électro-pop moderne avec un petit soupçon de R&B alternatif. Le changement se fait bien sentir à l’écoute des titres novateurs comme « On Fire » et « The Other Man » mais aussi le synthétique « Calm Down » qui possède tous les atouts d’un futur tube. C’est clairement différent de ce qu’il a pu entretenir avec Balthazar, c’est sur mais Jinte Deprez s’en sort plutôt avec les honneurs, surtout lorsqu’il s’aventure vers des sonorités tantôt orientales (« The Question ») tantôt caribéennes (« Wicked Days ») sans oublier pour autant des sonorités dignes du regretté J Dilla sur l’instrumental « Motel » avec ses cuivres jazzy du plus bel effet et sur la conclusion épique.

N’appelez pas cela un suicide commercial mais comme une prouesse plutôt artistique et audacieuse. J. Bernardt permet de dissocier le Jinte Deprez de Balthazar à celui du Jinte Deprez qui est prêt à prendre des risques afin d’arriver à ses fins. C’est d’ailleurs son compère Warhaus qui doit s’en mordre les doigts, mais ça on aura l’occasion d’en reparler d’ici peu de temps.

Note: 7.5/10