Maintenant qu’ils ont bien mené à l’amende la scène psychédélique californienne avec ses multiples disques, Thee Oh Sees ont le droit de faire ce qu’ils veulent et on ne peut pas les contredire. Fin août, il est annoncé qu’ils ont changé de nom pour Oh Sees et continue à humilier ses concurrents avec Orc (chroniqué ici). Business as usual, dira t-on. Et trois mois plus tard, les voilà qu’ils reviennent aux sources en se renommant OCS pour leur nouvel album intitulé Memory Of A Cut Off Head.
Pour les aficionados des aventures musicales de notre guitar hero préféré John Dwyer, sachez que OCS existait depuis bien longtemps. En vérité, le dernier album en date sous ce pseudonyme se nommait OCS 4: Get Stoved en 2005 et était placé sous le signe du freak folk psychédélique. Douze ans plus tard, il revient aux sources et préfère nous cajoler avec des compositions calmes et lumineuses du nom de « Cannibal Planet », « The Remote Viewer » ou encore « On and On Corridor » qui ont de quoi nous faire revenir aux années 1960 à cause de ses arrangements vintage aussi bien riches que discrets. On y décèle même une allusion musicale de « Space Oddity » de feu Bowie sur l’aérien « The Chopping Block ».
Si la première partie de l’opus s’avérait être lumineux et baroque, la seconde sera plus introspective et mélancolique avec la réapparition o combien divine de Brigid Dawson qui avait quitté le naufrage après Floating Coffin. Et c’est justement elle qui va nous bercer avec les magnifiques complaintes que sont « Neighbor To None », l’introspectif « Time Tuner » ou encore la sublime et hypnotique ballade qu’est « The Fool » qui nous fera tirer une larme. Après une conclusion lumineuse du nom de « Lift A Finger By The Garden Path », qu’il est bon d’entendre que John Dwyer possède un coeur plus grand que d’autres et de ce fait, il ouvre les portes de son jardin secret avec un Memory Of A Cut Off Head qui est sans conteste le disque le mieux produit de sa phase OCS.
Note: 8/10