Si il y a un autre artiste du catalogue Microcultures qui était attendu au tournant, c’était bel et bien Garciaphone. Mené de main maître par le talentueux Olivier Perez, ils ont fait parler d’eux avec leur premier disque rock et électrique Constancia en 2013 qui était un beau travail d’orfèvre. Quatre ans plus tard, les voilà de retour avec Dreameater qui laisse à penser que c’est peut-être un des meilleurs albums du catalogue.
Olivier Perez ainsi que Matthieu Lopez, Zacharie Boisseau et Clément Chevrier de The Delano Orchestra mettent les bouchées sur ce sublime disque de pop mélancolique des années 1990 où les spectres des regrettés Elliott Smith et Mark Linkous planent sur ces dix magnifiques titres, notamment sur les limpides « Oh Sleepless World », « Heirmet » ainsi que « I’ll Be A Riddle » qui ont de quoi nous tirer une larme.
Plus assagi et moins fougueux que dans le passé, on est ravi de découvrir une facette plus sensible du groupe sans oublier la voix cristalline et émouvante d’Olivier Perez qui sublime encore plus les morceaux aériens comme les lyriques « Deadstar » ou « A Hole In The Universe ». On y décèle des relents slowcore dignes de Red House Painters comme sur la conclusion intitulée « Dusk » qui montre que Garciaphone maîtrise plus d’une corde à son arc. Dreameater est sans conteste un disque intemporel d’une beauté désarmante qui nous feront traverser cette saison déprimante sans aucun souci. A rajouter dans vos tops des meilleurs albums de 2017.
Note: 9/10