Nils Frahm – All Melody

Depuis la parution de son premier album Streichelfisch en 2005, Nils Frahm est sur tous les fronts. Le compositeur et pianiste de Hambourg est devenu une référence en matière d’électro à l’allemande en combinant ses prouesses pianistiques sur des titres ambient planants et cinématographiques. Alors que l’on pensait avoir atteint un pic de créativité avec son sublime album Solo (chroniqué ici), le voilà qu’il est de retour avec le contemplatif nouvel album All Melody.

Moins axé sur le piano par rapport à son prédécesseur, Nils Frahm revient à ses premiers amours, à savoir des compositions minimales mais toujours aussi cinématographiques. Immersion immédiate dans l’univers rêveur et plein de nuances avec la courte introduction « The Whole Universe Wants To Be Touched » avec l’intervention de chœurs qui est une nouveauté de la part de notre musicien et qui est immédiatement suivie des compos plus minimales que sont « Sunson » et « A Place » où les cordes se font discrets et ses chœurs ajoutant une dose de mysticisme.

Bien entendu, le piano n’est pas mis en retrait pour autant et Nils Frahm signe des plus beaux morceaux à l’image de « My Friend the Forest » et « Forever Changeless ». Comme dit plus haut, All Melody est une parfaite immersion dans l’au-delà et cette trame est parfaitement bien représentée à travers les puissances émotionnelles de la trilogie « All Melody », « #2 » et « Momentum » qui est une forte poussée d’adrénaline. Après tant d’émotions, l’heure est revenue à un peu plus de légèreté avec « Fundamental Values » faisant intervenir les cuivres tout comme sur la conclusion touchante du nom de « Harm Hymn » montrant un musicien toujours au sommet de son art.

Vous l’avez bien lu, Nils Frahm se réinvente et continue de nous impressionner avec All Melody. Toujours en constante évolution et en quête d’expérimentations en tous genres, le musicien et pianiste continue d’ajouter plus d’une corde à son arc pour nous offrir une impeccable bande-son immersive et riche en émotions comme il a l’habitude d’en faire. Bref, qui peut le stopper ?

Note: 9/10