Avez-vous déjà entendu un trio afro qui fait de l’emo ? Maintenant oui. Et ça s’appelle Great Wight. Il s’agit d’un trio « afro-queer » venu de Brooklyn qui est composé d’Erik Garlington (chant, guitare rythmique, basse, piano), Dalton Gomez (guitare lead) et d’Eli Watson (batterie) et qui a baigné dans les meilleurs disques d’emo et de pop-punk des années 2000. Ces influences se font grandement ressentir sur leur premier album The Suburbs Have Ruined My Life.
Et très vite, on sent que Great Wight maîtrise très bien ses influences cités plus haut avec des titres de haute volée comme « Curtain’s Up! It’s Showtime » qui ouvre le bal mais aussi « Germany, 1991 », « Starring Michael Fassbender » et « 2010 Was A Bad Year (Albert’s Song) » aux riffs de guitare acérés et au chant parfaitement maîtrisé. Erik Garlington en profite pour tacler tous les éventuels stéréotypes qui touchent la communauté afro-américaine, à savoir qu’on peut être noir et aimer la musique emo sans avoir honte et envoient au diable ceux qui pensent le contraire, notamment sur le sombre « Not Black Enough » ou la ballade « Dear » avec ses notes de piano feutrées.
Sur The Suburbs Have Ruined My Life, Great Wight fait preuve de savoir-faire et de savoir-être notamment sur les emballants « It Turns Out There Aren’t Many Perks of Being a Wallflower » ainsi que les deux parties de « Red State Blues ». De l’emo afro de haute qualité, si l’on ne puit dire.
Note: 8/10