J’étais censé toucher deux mots sur La Pietà depuis quelques mois maintenant mais pour faute de temps et de débordement à cause de la tonne de mails que je reçois chaque jour, je n’ai jamais eu le temps de m’y pencher. Donc je m’y colle. La Pietà est donc un projet musical qui se veut électro-punk contestataire et qui crache sur tout ce qu’il bouge. Elle existe depuis maintenant un an et a fait paraître les deux premiers chapitres que je n’ai jamais pu chroniquer à cause de vous savez quoi. J’ai décidé de rattraper cette petite erreur en décortiquant son troisième et quatrième chapitre compilés sur un nouvel EP.
En six titres, La Pietà continue à exprimer tout son mépris envers la société, à un tel point qu’elle fut censurée sur YouTube il n’y a pas si longtemps. Misanthrope, violente, désabusée et cynique, elle nous le fait comprendre avec son slam alarmiste sur « J’aime pas les gens » mais aussi « Nous sommes las » où elle exprime son dégoût sur des compositions électro-punk bien agressives et urgentes aux rythmes binaires où elle ira jusqu’au défaitisme sur « Versés en boule » avec ses grosses couches synthétiques qui font un peu de surplace.
La seconde partie de l’EP qui est donc le chapitre 4 est une sorte de prolongement où elle ose crier un « Hell-elujah » (et un « Hell-inch’Allah » comme quoi elle n’a peur de rien) comme si elle tente de nous prouver que l’enfer est sur Terre et qu’aucune puissance divine ne peut se rendre compte. Après avoir craché sur le monde et sur la misère, elle y dresse tout de même une toute petite note d’espoir avec le haletant « Vivant » où elle veut nous faire sortir de la tête sous l’eau comme elle le peut. Les Chapitres 3 et 4 permettent de montrer une artiste bien originale et consciente de son oeuvre même si d’autres artistes ont été moins directs et plus astucieux que dans le passé. Plus misanthrope que Fuzati et plus alarmiste que Damien Saez, on ne pouvait pas faire mieux et elle est donc sélectionnée dans la nouvelle édition des Inouis du Printemps de Bourges de cette année ? Soit…
Note: 6.5/10