Le label Sub Pop continue à monter en puissance et à mettre en lumière les groupes indie rock de demain. Et aujourd’hui, on s’attaque à Moaning, un trio californien qui est composé de Sean Solomon (chant, guitare), Pascal Stevenson (basse, synthés) et d’Andrew MacKelvie (batterie) faisant de la musique ensemble depuis une décennie. A mi-chemin entre post-punk abrasif et indie rock gothique, ils présentent leur premier album pour le moins prometteur.
Flirtant entre l’ombre et la lumière et frappé par des expériences collectives riches en espoirs et désillusions, Moaning envoie tout valser sur leur premier album rempli de morceaux bien agressifs et bruitistes à l’image de « Don’t Go », « Artificial » mais encore « Does This Work For You ». Le trio de Los Angeles a bien évidemment digéré les influences de Bauhaus et Joy Division mais on y perçoit également les spectres de The Cheatahs et de The Melvins par moments mais possède une science bien infuse notamment sur les frissonnants « Close », « The Same » et « Useless » entre autres.
Tout n’est pas que force et brutalité non plus. Moaning sait aussi modérer son tempérament avec des claviers lumineux et ses guitares quasi-shoegaze avec de très belles pièces comme « Tired » et « For Now » donnant l’occasion parfaite pour respirer un peu avant de repartir un bon coup avec « Misheard » et la chaotique conclusion qu’est « Somewhere In There » mettant en valeur l’interprétation habitée et passionnée de Sean Solomon entre autres. En guise de conclusion, les Californiens se veulent être une alternative à A Place To Bury Strangers mais avec une sensibilité qui n’est pas à dépareiller avec leur premier album.
Note: 8.5/10