Si l’année 2017 semblait être très calme pour Of Montreal en raison d’aucune sortie d’album cette année, ce sera pour 2018 dans tous les cas. On avait laissé la joyeuse bande de Kevin Barnes avec Innocence Reaches en 2016 (chroniqué ici) qui les voyait lorgner vers l’électro-pop et qui leur allait plutôt bien. Désormais, le groupe d’Athens surfe sur cette nouvelle vague avec leur 15ème album intitulé White Is Relic/Irrealis Mood.
Inspiré par les « extended dance mixes » des années 1980, Kevin Barnes ira lamenter sur sa vie sentimentale chaotique et son envie de retrouver l’amour à travers ces six morceaux durant entre 5 minutes 30 et 8 minutes 30. Of Montreal ira illustrer les textes désabusés de Kevin Barnes à travers des arrangements électroniques dignes des années 1980 comme « Soft Music/Juno Portraits Of The Jovian Sky » qui ouvre l’album ainsi que le funk mutant et dansant de « Paranoiac Intervals/Body Dysmorphia » qui ira muer en quelque chose d’un peu plus inquiétant avec ses synthés flippants.
Le groupe d’Athens est dans leur nouvel élément afin de mieux hypnotiser son auditeur, que ce soit sur « Writing The Circles/Orgone Tropics » et « Sophie Calle Private Game/Every Person is a Pussy, Every Pussy Is A Star » avec l’intervention d’un saxophone magique de la part de Zac Colwell qui interagit avec les synthés intergalactiques. White Is Relic/Irrealis Mood confirme la mue du groupe le plus allumé d’Athens qui cherche à innover et à toucher de nouveaux sommets avec notamment « If You Talk To Symbol/Hostility Voyeur » avec sa conclusion jazz avant-gardiste. Qu’est-ce qu’ils vont nous réserver pour la suite ?
Note: 7/10