C’est grâce à OÜI FM que l’on a pu découvrir Palatine grâce à l’émission le BPI (Bureau des Productions Indépendantes). Et depuis le groupe indie folk parisien est sur les radars depuis une bonne poignée d’années maintenant jusqu’à ce que le label Yotanka Records lui fait les yeux doux et qui les signe sur-le-champ. C’est en ce début de printemps que le quatuor a décidé de faire une véritable impression avec leur premier long-format Grand Paon de Nuit faisant suite à ses deux premiers EPs prometteurs.
Pour ce faire, un mélange d’indie folk avec un soupçon de chanson française parsemée d’influences indie rock est au programme de ce premier album qui commence plutôt bien avec des morceaux pour les moins poétiques comme « Comme ce rouge me plaît », « Paris – L’ombre » et « Baton rouge » qui sont caractérisés par leur douce mélancolie tout bonnement savoureuse. Palatine ira lorgner aussi bien du côté de Chris Isaak à cause de ses intonations bluesy avec la voix lancinante et ses motifs de guitare ténor ténébreuse qui sont loin d’être déplaisants notamment sur « City of Light » et « Marions-nous ».
Et plus l’album avance, plus les compositions se font plus intenses et tendus avec notamment « Ecchymose » et « Faux brouillards » aux notes de guitare rappelant quelque peu le côté désinvolte de Mac Demarco mais aussi « Golden Trinckets » et « Stockholm » qui gagnent de plus en plus en épaisseur. Le groupe parisien possède une maturité pour la moins remarquable à travers ce premier opus et que l’on arrive à déceler notamment sur la conclusion nommée « C’était un loup » où Palatine impressionne. Grand Paon de Nuit est un disque riche en contrastes, sombre mais aussi lumineux mais qui tombe pile poil pour cette saison. L’indie folk poétique et plaisante des parisiens est à la portée de tous.
Note: 9/10