Hinds – I Don’t Run

Au final, le buzz a bien payé pour nos chères madrilènes de Hinds. Anciennement nommées Deers, le quatuor féminin aura toujours cette réputation du fait que tout était allé trop vite pour elles. Au final, elles se sont débrouillées à merveille avec leur premier album Leave Me Alone qui a vite calmé nos craintes (chroniqué ici). Continuant d’être à la cool, elles font leur retour avec un peu plus d’expérience et leur nouveau disque I Don’t Run.

On refait donc connaissance avec leur garage-pop quelque peu lo-fi mais estival et jovial qui fait encore effet avec des titres comme « The Club », « Soberland » et « New For You » où l’alchimie entre le duo de chanteuses et guitaristes Ana Perrote et Carlotta Cosials fait toujours effet avec cet effet de larsen moins présent qu’auparavant. Mélangeant les sonorités 60’s à la twee-pop quelque peu slacker des années 1990 avec une touche à la Mac Demarco, Hinds continue d’être un peu cool même arrivé à l’âge adulte et sait être nostalgique comme il se doit avec le très mélodique « Linda » mais également « Echoing My Name » et « I Feel Cold But I Feel More ».

Moins bordélique et plus maîtrisé que son prédécesseur, Hinds nous emmène tantôt sur les cotes madrilènes que d’autres plus californiennes, c’est au pif en fait. Le quatuor pétille toujours autant sur des bonnes trouvailles que sont « Finally Floating » et « To The Morning Light » avec toujours ses riffs jangly et ses rythmes décontractées. Bon, il arrive qu’elles débordent un peu trop d’énergie notamment avec le trop secouant « Rookie » avec le retour des larsens sur les voix mais elles n’hésitent pas à nous bercer comme bon leur semble avec des ballades plus calmes comme « Tester » mais encore la conclusion beaucoup plus lo-fi qui est « Ma Nuit » qui n’est pas du tout interprété en français mais tantôt en anglais et en espagnol et qui a de quoi nous bercer.

Aussi incroyable que cela puisse paraître mais Hinds semble plus se ranger avec I Don’t Run. Fini le côté fait à l’arrache qui leur a valu quelques moqueries, le quatuor féminin de Madrid passe à l’âge adulte et nous offre donc un disque beaucoup plus maîtrisé et concis mais n’oublie pas pour autant la verve et la bonne humeur ensoleillée qui a fait leur réputation.

Note: 8/10