The Red Goes Black – Fire

On avait laissé The Red Goes Black avec leur premier album I Quit You Dead City début 2015 qui leur a valu une petite renommée. Le groupe breton est plutôt du genre à insuffler les influences blues et soul digne des labels Stax et Motown dans leur rock’n’roll rugueux et authentique. Et ils continuent dans cette voie avec leur second album intitulé Fire.

Et c’est dire qu’ils nous ont manqué car dès le premier titre, les riffs sont de nouveau de sortie tout comme les ambiances soul-blues qui font toujours aussi plaisir à entendre. Moins garage-rock qu’auparavant cependant, The Red Goes Black n’a rien perdu en efficacité pour autant avec des brûlots groovy et vintage que sont « Blue Bags of Shame », « Shadow Dancer » mais encore « Nobody But Me ». Fire est le type de disque qu’aurait pu sortir The Black Keys si ils ne s’étaient pas lamentablement planté avec Turn Blue et on en veut pour preuve des bombes heavy à l’image de « If One Day » et « Missing Light » aux improvisations guitaristiques totalement impressionnantes.

Et ils sortent le grand jeu en conviant des invités extérieures comme la légendaire Lady Wray que je ne présente plus qui partage le micro sur « A Wave Will Rise » mais également le phénomène Lisa Kekaula de The Bellrays qui intervient à deux reprises sur « Life » et l’épique conclusion nommée « I.T.N.O.G. ». Dense et entraînant de bout en bout (à l’exception de la ballade mélancolique nommée « Broken Man Blues »), The Red Goes Black ne nous déçoit pas avec ce Fire rugissant mettant les années 1960-1970 au goût du jour comme il se doit.

Note: 8/10