La période de l’automne 2016 jusqu’à la fin de l’hiver 2017, je l’ai passé en compagnie de la charmante Kadhja Bonet qui avait ensoleillé cet hiver bien rude avec son premier album sacrément divin du nom de The Visitor (chroniqué ici). L’auteure-compositrice-interprète californienne avait mis la barre très haute avec son mélange de soul psychédélique et de jazz céleste pour un résultat hors du commun et qui fait encore mouche avec Childqueen.
La charmante demoiselle appuie sur la pédale douce pour ce successeur tant attendu et dès la touche Play appuyée, nous voilà au pied du paradis avec la sublime et surréaliste introduction du nom de « Procession ». La voix haute perchée de Kadhja Bonet ainsi que les harmonies vocales angéliques qui l’accompagnent sans oublier ses orchestrations spatiales avec un relent de blaxploitation spirituel et rétro-futuriste font leur retour avec des titres aussi paradisiaques les uns les autres comme « Another Time Lover » (n’y voyez aucune allusion au « Part-Time Lover » de Stevie Wonder) mais également le très jazz « Delphine » et « Joy » avec ses délicieux arrangements de cordes et de flûte.
Quelques surprises sortent du lot mais n’interrompent en aucun cas ce trip introspectif et futuriste de ce second opus comme les accents new age de « Thoughts Around Tea » avec ses synthés vintage mais également le plus rythmé « Mother Maybe » ajoutant un peu plus de variété de façon très agréable. Aucun morceau ne fait de l’ombre et ils constituent un atout plus que cohérent avec entre autres « Wings » et « Another Wind » qui achèvent ce voyage toujours aussi baroque et psychédélique, à l’image de son auteure. Childqueen n’est peut-être pas à la recherche du tube parfait à la « Honeycomb » ou à la « The Visitor » mais prolonge l’expérience de son prédécesseur nous emmenant dans les plus hautes sphères paradisiaques à travers une musique soul d’une incroyable douceur.
Note: 10/10