Mais qui se cache derrière ce nom de scène bien particulier ? Et bien d’une personne (et quelle personne d’ailleurs) qui répond au nom de Kiley Lotz qui vient tout droit de Scranton, un petit patelin de la Pennsylvanie. Elle avait fait ses preuves avec un premier album Shame paru il y a trois années de cela et a posé les bases musicales de Petal. Trois années se sont écoulées et elle décide de monter son level avec son successeur intitulé Magic Gone.
Avec Petal, il faut s’attendre à de l’indie rock émotif et totalement introspectif. Kiley Lotz fait parler sa vulnérabilité à travers des compositions limpides et entêtantes avec le riff grésillant de « Better Than You » et « Tightrope » qui ouvrent le bal de façon impeccable. Ce que l’on retiendra de Magic Gone, c’est bien évidemment la voix pleine d’émotions de la musicienne ainsi que les textes qui l’accompagnent où l’on plonge directement dans sa psychologie candide sur des morceaux guitare/voix de « Comfort », « Shy » et de l’acoustique « Carve ».
Tandis qu’elle fait l’éloge de ses angoisses et de son manque de confiance en soi sur Magic Gone, on peut également saluer les arrangements musicaux qui l’accompagnent. Que ce soit le crescendo frémissant avec l’arrivée tardive des autres instruments sur « I’m Sorry » et sur la conclusion « Stardust » ou d’autres plus directs et flamboyants avec « Shine ». Pour ce second opus, la native de Scranton continue à avancer avec sérénité et avec des morceaux touchants comme la ballade au piano qu’est « Something From Me », on ne peut pas s’empêcher de verser une petite larmichette et de suivre le parcours de Petal. On sent qu’elle figurera parmi le cercle très privé des meilleures artistes indie du moment d’ici peu de temps sinon maintenant aux côtés d’autres actes féminines qui se battent pour la meilleure place.
Note: 8.5/10