Teleman – Family of Aliens

En l’espace de deux albums, Teleman fait son bonhomme de chemin en toute sérénité. Le quatuor londonien nous a bluffé avec leur second album Brilliant Sanity paru en 2016 (chroniqué ici) et ils comptent récidiver avec leurs pop songs survitaminés et sucrés qui font effet avec leur successeur tant attendu nommé Family of Aliens qui fait suite à leur EP Fünf paru quelques mois plus tôt.

Thomas Sanders et ses acolytes continuent dans leur voie en creusant un peu plus le sillon électronique qu’auparavant. Ainsi, leur mue électro-pop est plus que palpable à travers des titres colorés et doucement psychédéliques comme l’introduction bien entraînante où l’interprétation de notre hôte fait effet mais également le progressif « Cactus » qui suit et les brillants arrangements de « Song For A Seagull ».

Les gimmicks synthétiques qui fusionnent avec les guitares rayonnantes, tel est le combo gagnant pour Teleman. Et on est gâtés par des trouvailles sympathiques à l’image du jovial « Between The Rain » au riff de piano ragtime qui reste dans la tête, du groovy « Submarine Life » avec la voix vocodée de Thomas Sanders et de l’énergique « Twisted Heart ». A l’inverse, on peut être touché par des ballades plus sensibles menées au piano avec « Always Dreaming », « Somebody’s Island » mais encore la magnifique « Sea of Wine » qui vaut son pesant d’or.

S’achevant sur un « Starlight » résolument audacieux et immersif, Teleman va donc à l’encontre des autres groupes britanniques qui pallient leur manque d’inspiration avec des gimmicks synthétiques quelconques sur Family of Aliens. Leur transition vers une pop beaucoup plus synthétique est pleinement assumée et totalement naturelle tant les Londoniens continuent à perfectionner leur style comme bon leur semble.

Note: 7.5/10