En quatre albums, Ava Luna s’est offert une place à part sur la scène indie de Brooklyn. Tout simplement parce que le quintet sait ingérer plusieurs influences musicales pour en faire un mélange musical plus qu’explosif pour se démarquer de la norme. Ce n’est pas un secret pour personne et il aura fallu attendre leur nouvel opus intitulé Moon 2 pour solidifier leur statut.
Trois années se sont écoulées entre Infinite House et cet opus pour Ava Luna. D’une part parce que Carlos Hernandez et Julian Fader ont formé le supertrio NADINE avec Nadia Hullett de Phantom Posse (chroniqué ici) et d’autre part, Felicia Douglass vaque vers d’autres projets comme jouer sur le dernier Dirty Projectors ici. Cette année, le quintet de Brooklyn revient plus fort avec leur fusion musicale qui fait toujours malheur sur « Centerline », « Childish » mais également sur « Mine » ajoutant du groove dans leur indie-pop mutante et survitaminée.
Hormis l’introduction nommée « Accessible » interprétée par Carlos Hernandez, le tandem Felicia Douglass/Rebecca Kauffman s’en sort avec les honneurs sur des morceaux art-pop fiévreux comme « Leaf », « Deli Run » et autres « Walking With An Enemy ». De l’inventivité en ressort sur ce Moon 2 entre les rythmiques groovy de Julian Fader qui dominent les synthés bien intergalactiques de l’étrange « Set It Off » et « Unless ». Ce cinquième opus d’Ava Luna viendra ajouter une pierre à l’édifice sur la réputation du quintet new-yorkais.
Note: 8/10