Miya Folick – Premonitions

Il y a quelques mois de cela, j’avais mis en lumière avec beaucoup de retard le second EP de Miya Folick plutôt attendrissant et fort en émotions nommé Give It To Me (chroniqué ici). Suite à cela, l’auteure-compositrice-interprète californienne a attiré toute notre attention grâce à sa franchise et ses compositions incisives. Et c’est dire qu’elle était attendue au tournant avec son premier album intitulé Premonitions.

Ceux qui avaient bien apprécié son EP à base d’indie rock enragé et fort en sentiments seront sans doute désorientés par le virage musical qu’a entrepris Miya Folick sur cet album. Fini les influences d’Alanis Morrissette et de Fiona Apple qui baignaient auparavant, la californienne a décidé de se lancer dans une autre ambiance musicale plus électro-pop et synthpop. Le virage s’annonce brutal, très brutal même surtout à l’écoute des morceaux pour les moins mystiques comme « Thingamajig » qui plante le décor comme il se doit mais aussi « Cost Your Love » et « Stock Image ».

Entouré des pools de producteurs à la mode que sont Justin Raisen et Yves Rothman, Miya Folick est à la recherche de la rédemption tout au long de ce premier album. Et c’est avec ses interprétations théâtrales qu’elle réussit à prendre du recul sur ses actions passées afin de pouvoir mieux anticiper le futur. Pour cela, elle aura recours à la recherche du hit parfait comme « Leave The Party » et « Stop Talking » ou vouloir nous prendre par les émotions avec le maladroit « Freak Out ». Et c’est là qu’on se demande sincèrement où sont ses foutues guitares car on a affaire à de la pop sucrée comme on en fait de nos jours avec « Deadbody » et « Baby Girl ».

Pour faire court, Miya Folick surprend son entourage pour un virage plus pop qu’auparavant afin de mettre en avant ses fêlures et sa quête de l’équilibre avec un Premonitions osé mais qui risque de décevoir certains aficionados. On ne pourra pas dire que la californienne n’a pas osé prendre de risques.

Note: 7/10