L’année 2018 sonne également le grand retour d’un duo techno le plus en vogue de l’Hexagone que j’ai nommé Scratch Massive. On avait laissé Maud Geffray et Sébastien Chesnut avec leur album Nuit de Rêve paru en 2011 et depuis silence radio pour leur part, si on ne prend pas en compte de leur bande-originale Day Out of Days de 2016. Après que Maud Geffray s’est émancipée en solo en nous donnant un album pour le moins remarquable (chroniqué ici), le groupe revient donc avec Garden of Love qui paraît quinze ans après leur tout premier opus.
Une fois de plus, la techno de Scratch Massive n’a pas pris une seule ride. Et il suffit d’écouter les perles hypnotiques comme « Last Dance » qui ouvre le bal mais également « Dancer In The Dark » où la voix vaporeuse de Maud Geffray retentit pour mieux nous envoûter comme autrefois et « Mono Arch » pour s’apercevoir que le duo n’a rien perdu de sa verve et de sa richesse musicale. Combinant des éléments new wave, dream pop, house et ambient sur certains endroits à leur musique et plus lumineuse que dans le passé, Garden of Love se veut être une célébration à la vie.
Bien sur, la voix de notre tête pensante n’est pas la seule que l’on entend sur certains morceaux comme « Pray » car Scratch Massive a pris le soin d’inviter pas mal de monde qui baignent parfaitement dans leur univers musical. On retrouve ainsi la coqueluche Léonie Pernet sur « Sunken » mais également Romain Thominot de Grindi Manberg sur « Fantôme X » résolument noir et sur la conclusion hantée de « Feel The Void » sans oublier Tobias Buch sur les rythmiques martiales de « Numéro 6 ». Tous ces ingrédients sont réunis pour que le duo nous étonne de nouveau avec un Garden of Love plus élégiaque qu’auparavant.
Note: 8/10