Au milieu de cette compétition rude en matière d’indie rock féminin (Snail Mail, Lucy Dacus, Julien Baker…), j’ai failli passer à côté de perles bien rares comme Calicoco. Tandis que le monde a les yeux rivés sur les exemples cités plus haut mais moi j’étais charmé par cette Giana Caliolo. La chanteuse et musicienne new-yorkaise aurait pu avoir le monde à ses pieds avec son premier album Float paru en juillet dernier mais non, c’est le destin.
Ce qui est remarquable chez Calicoco est tout simplement la justesse des compositions indie rock qui nous emportent les yeux fermés. Dès lors, la native de Rochester fait forte impression avec des titres pour les moins implacables mais sentimentaux comme le bluesy « What If » qui ouvre le bal mais également « Stay For A While » et « So I’m Told ». Avec cette capacité de passer à de la furie power-pop (« Night Owl », « Until The Last Time ») à de la douceur mélancolique (« Market », « Now I See It All »), l’interprétation riche en émotions de Giana Caliolo ne laissera personne indifférent.
On pensera également à Florist sur des morceaux bedroom-pop courts comme « Rob’s Song » mais encore à de grandes prêtresses de cette décennie sur « Anchor Park » débutant de façon calme avant cette montée en puissance des plus menaçantes pour laisser place à un chaos plutôt bien maîtrisé. Avec ces treize chansons parfaitement mises en boîte, Calicoco nous a publié un oeuvre insaisissable certes peu original mais résolument authentique et hétérogène. Ce serait vraiment dommage de jouer les aveugles et de passer à côté de ce bijou indie rock comme on en fait plus.
Note: 9/10