On ne pouvait pas parler de l’année 2018 sans mentionner Bipolar Explorer. Le duo de dream-pop/shoegaze new-yorkais est sur sa lancée et on les avait laissé avec un Dream Together des plus bouleversants l’année dernière. Pour cette année, ils ont décidé de faire une pierre deux coups avec leur premier opus nommé Sometimes In Dreams sorti le 1er janvier dernier.
Une fois de plus, le couple Summer Serafin (spoken word) et Michael Serafin-Wells (guitare, basse, percussion, tape loops, chant, spoken word) plonge l’auditeur dans un univers parallèle mais rassurant tout au long de ce Sometimes In Dreams. Pour ce double-album, Bipolar Explorer nous plonge dans leur intimité de la façon la plus pure et la plus solennelle possible. C’est d’ailleurs la voix de Summer Serafin que l’on entend dès les premières secondes de « You Are Loved (Summer’s Theme) » avant que son époux reprenne les devants avec des compositions épurées et célestes qui ont de quoi nous envoûter avec entre autres « Letter To The Darkest Star », « Ocean » ou même « So Anyway ».
Alternant passages spoken-word de Summer Serafin et envolées lyriques sentimentales de Michael Serafin-Wells où il ne suffira que d’une guitare et des sonorités en arrière-plan aussi bien crépusculaires que luminueses, Sometimes In Dreams présente plusieurs chapitres nous conviant dans cet univers plus qu’intrigant de Bipolar Explorer. Bien entendu, le duo new-yorkais nous étonne par tant de beauté que ce soit sur « Out » et « Necessary Weight » en passant par les brillants « And At That Hour, Above (Perigee-Syzygy) », « The Choral Text Passage » et autres « Dead End Street » faisant un tout. Ce double album se veut donc cathartique mais lumineux, nécessaire pour le groupe d’exorciser tout ce qui leur ronge jusqu’au fond comme sur « Any Day » et « Lost Life ». Ce huitième opus du couple new-yorkais remet la shoegaze à l’état de grâce.
Note: 7.5/10
Onze mois se sont donc écoulées après leur double-album touchant du nom de Sometimes In Dreams. Cela ne suffit pas pour que Bipolar Explorer revienne nous envoûter mais pour cette fin d’année avec un autre opus cette fois-ci plus conceptuel intitulé Til Morning Is Nigh: A Dream Of Christmas.
A l’approche des fêtes de Noël (et c’est devenu plus qu’une coutume), les artistes et groupes ont décidé de se mettre à cette tendance pour nous rappeler l’esprit festif de cet événement et le duo new-yorkais a décidé de surfer sur cette vague mais avec un brin d’inventivité en plus. Avec l’aide d’une inconnue française du nom de Sylvia Solanas qui cite plusieurs passages de l’Ancien Testament sur des titres courts (« Before We Could Be Found », « The Faithful Delivered », « Even Forever »…), Bipolar Explorer explore (sans jeu de mots) la tradition de Noël avec leur dream-pop/shoegaze lumineux et envoûtant à travers des morceaux toujours aussi minimalistes mais rêveuses avec notamment « Bethlehem », « Oh That We Were There » et autres « Mille Anges Divins ».
Michael Serafin-Wells et Summer Serafin qui se fait plus discrète ainsi que leur guest français nous donnent un autre aperçu de Noël avec des compositions solennelles comme « Gabriel », « Midwinter » ainsi que « Angel Frequency ». Til Morning Is Nigh: A Dream Of Christmas est un conte plutôt audacieux divisé en 23 chapitres musicaux. Si vous ne savez pas quoi offrir pendant les fêtes de fin d’année, Bipolar Explorer est plus qu’une option.
Note: 7.5/10