La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de SOOM T remonte en 2015 avec son premier album nommé Free As A Bird (chroniqué ici). Et c’était plutôt une douche froide pour les aficionados qui l’avaient connu pour ses collaborations avec la crew Disrupt ou encore Monkey Marc où elle s’est aventurée vers des terrains plus pop. Trois ans plus tard, la MC écossaise fait son retour avec son nouvel opus intitulé Born Again.
Avant de lancer l’écoute de ce nouvel opus, une question s’impose: va-t-elle revenir aux sources du reggae digital ou va-t-elle s’enfoncer dans des territoires plus pop qu’auparavant ? Très vite, nos doutes se sont dissipés à l’écoute des riddims reggae comme « Bomb Our Yard » et « High Aye » mais sans le côté digital qui va avec. Le flow de l’écossaise reste toujours aussi carrée mais elle se sent renaître des cendres suite à ses mésaventures en major et retrouver ce côté underground qui lui manquait tant est présent.
Bien évidemment, SOOM T est pour le mélange des genres comme sur son précédent album mais en moins mainstream. Ainsi, on retrouve des influences pop-rock sur « Some Folks » ou d’autres plus hip-hop avec sa mélodie jouée au kora de « Warriors » et « Life Story » incorporant même des scratches (on ne peut pas faire plus old-school) pour montrer sa versatilité. Born Again veut nous entraîner du côté mystique de la force avec ses sonorités orientales de « Me Away » et « Tap » ou plus soulful avec les plus émouvants « Stand My Sister » et « Joy Is Mine ».
Cette renaissance s’avère salutaire et on peut féliciter SOOM T de se plonger dans le grand bain après cette mésaventure survenue en 2015. Malgré sa versatilité, son véritable style qu’elle a créé auprès de Jahtari est celui auquel on s’est acoquiné et il manque un peu sur ce nouvel opus, ce qui est un peu dommage.
Note: 7/10