Décidément, Phoebe Bridgers est en feu depuis ces dernières années. La pause, elle ne connaît pas. Après un premier album solo en 2017 nommé Stranger In The Alps (chroniqué ici), la californienne a récidivé avec le supertrio boygenius l’année suivante avec un premier EP plutôt incroyable (chroniqué ici), voilà qu’elle présente son nouveau side-project aux côtés de Conor Oberst avec Better Oblivion Community Center.
Oui, c’est vraiment le duo auquel personne ne s’y attendait il y a une semaine de cela. Et pourtant, le tandem mi-Omaha mi-Los Angeles fonctionne plutôt à merveille tandis leur indie folk prend des allures cinématographiques notamment sur l’introduction nommée « Didn’t Know What I Was For » où la voix de Phoebe Bridgers prend une tournure quasi-spirituelle. Et très vite, l’alchimie entre les deux fait effet sur « Dylan Thomas » où les deux musent sur leur quotidien dans une Amérique déchirée mais encore sur « Service Road » et sur « Cheasapake ».
Better Oblivion Community Center n’est bien évidemment pas cantonné à un seul style. Vu les antécédents musicaux de Conor Oberst, le duo arrive à se diversifier avec les accents électroniques de « Exception To The Rule » ou des sonorités plus noise-rock de « Big Black Heart » tandis qu’ils savent faire des compromis sur les thèmes proposés. On connaît ses engagements grâce à son autre groupe Desaparecidos et la plume poignante de la californienne et les deux univers coïncident plutôt bien, comme le confirme sa conclusion aux allures pop psychédéliques du nom de « Dominos ».
C’est peut-être un des projets musicaux indie folk peut-être inattendus mais pour les moins réjouissants qu’il nous ait été donné d’entendre pour ce mois de janvier. Avec Better Oblivion Community Center, Conor Oberst nous a offert ses meilleures prestations depuis un bon bout de temps notamment grâce au charisme infaillible de Phoebe Bridgers.
Note: 8.5/10