Vous l’avez sûrement croisé aux côtés de Mike Krol, Terry Malts ou encore de Smokescreens mais Corey Cunningham fait parti de ces actes discrets mais totalement talentueux. C’est avec son projet solo indie pop Business of Dreams qui arrive à s’affirmer. Après un premier album en 2017, le californien revient nous envoûter pour ce début d’année avec son successeur intitulé Ripe For Anarchy sur le prestigieux label Slumberland Records.
En onze morceaux, Business of Dreams tire son épingle du jeu avec son indie pop synthétique et vaporeuse aux allures 80’s résolument mélodique teintée d’une douce mélancolie. Il suffit d’une boîte à rythme et des guitares jangly pour que Corey Cunningham arrive à briller avec son songwriting implacable comme sur « Chasing That Feeling » qui ouvre le bal par exemple mais également sur les inspirations dignes de Grant McLennan sur « My Old Town » et sur « N.R.E.A.M. ».
Avec une plume qui s’articule autour de ses regrets et de ses questions existentielles, le californien arrive à créer un opus magique notamment à l’écoute des morceaux comme « Don’t Let Our Time Expire » et « Naive Scenes » dont les lignes mélodiques rappellent quelque peu The Smiths ou encore « I Feel Dread » aux allures très The Field Mice. Mention spéciale pour la reprise céleste de « The Hatchet Song » du regretté Sparklehorse qui mérite son lot d’écoutes répétées. En bref, Ripe For Anarchy est un sublime opus bleuté et vapoureux qui nous entraîne très loin.
Note: 9/10