Angelo De Augustine – Tomb

En 2014, nous avions été conquis par l’indie folk d’Angelo De Augustine et son premier album Spirals Of Silence. Dès lors, nous avons suivi son parcours discographique qui est suivi de son successeur intitulé Swim Inside The Moon qui fut également de très bonne qualité. Donc la question de savoir si ce nouvel opus intitulé Tomb sera aussi magnifique que ses deux premiers ne se pose plus désormais. Vous avez déjà la réponse.

Pour cette troisième livraison, notre natif californien a connu une rupture amoureuse des plus douloureuses. Connaissant son penchant pour sa musique mélancolie néanmoins teintée d’une luminosité, on prédisait que ce nouvel opus allait faire pleurer les chaumières. Et bien, j’ai visé juste. Dès les premières notes du morceau-titre, Angelo De Augustine ira contempler ce chagrin afin de cicatriser sa peine en musique.

Et c’est avec les touchantes ballades à l’image de « You Needed Love, I Needed You » (à un point, il clame: « I don’t have a car to drive in, I just have a heart that I walk about in ») mais également de « Kaitlin » et de « Somewhere Far Away From Home » que l’on a affaire et c’est sans compter sur la production épurée de Thomas Bartlett qui appuie parfaitement les propos. Parfois armé de sa six cordes, Angelo De Augustine peut sortir de sa zone de confort avec des morceaux rétro comme « All To The Wind » accompagné d’un piano mais encore des titres plus intenses et claustrophobes avec « Tide ».

Rappelant quelque peu la sensibilité du regretté Elliott Smith sur certaines pièces (« I Could Be Wrong », « Wanderer », « Bird Has Flown »), la mission était de nous toucher en plein coeur avec son indie folk épuré mais incroyablement bouleversant. Et Angelo De Augustine l’a remporté haut la main avec un Tomb qui est une ode aux cœurs brisés où il ne suffit que de la musique comme source d’introspection pour repartir du bon pied.

Note: 8.5/10